Pour vous faire saliver, rien de tel que de vous montrer des photos de nos péchés mignons – nos gourmandises sucrées.
Pas besoin d’avoir faim pour apprécier ces petites pâtisseries. Elles nous rendront fous !
Certes, nous devons prendre garde : il y a tellement de choix chez le pâtissier qu’on prend bien un quart d’heure à se décider : religieuse au café ? divorce chocolat-café ? tartelette au citron ? petit framboisier ? gland ? paris-brest ? C’est si difficile… et nous subissons tant de pression de la part des autres clients. Attendant derrière nous que l’on se décide enfin, ils deviennent de plus en plus agacés et impatients. Pierre est un petit malin : il choisit l’éclair au café et demande audacieusement le plus gros à la vendeuse… quel goinfre !
Quelque chose de très français se déroule alors : l’emballage des pâtisseries dans une sorte de pyramide de papier nouée d’un ruban. Tout de suite, je me souviens d’avoir lu quelque chose à ce sujet dans un livre que mon étudiante Debbie et moi-même raffolons particulièrement : La première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, de Philippe DELERM, aux éditions L’ARPENTEUR. En voici un extrait qui illustre à merveille la technique de l’emballage des gâteaux :
De l’autre côté du comptoir, la vendeuse, la pince à gâteaux à la main, plonge avec soumission vers vos désirs; elle ne manifeste même pas d’impatience quand elle doit changer de carton, le mille-feuille ne tient pas. C’est important ce carton plat, carré, aux bords arrondis, relevés. Il va constituer le socle solide d’un édifice fragile, au destin menacé. Ce sera tout !
Alors la vendeuse engloutit le carton plat dans une pyramide de papier rose, bientôt nouée d’un ruban brun. Pendant l’échange de monnaie, on tient le paquet par en dessous, mais dès la porte du magasin franchie, on le saisit par la ficelle, et on l’écarte un peu du corps.
Eh oui, ça n’a pas changé et j’étais si impressionné que j’ai pris une photo pour illustrer cette tradition d’emballage ! C’est à ce moment que le Français expatrié développe un rien de nostalgie pour son pays…