Hier, mardi 23 août, l’abandon des poursuites pénales à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn – homme politique socialiste français et économiste directeur du FMI de novembre 2007 au début de sa mise en examen le 18 mai 2011 – a été officialisé. Il est maintenant en mesure de récupérer son passeport et de retourner en France. Ses remerciements s’adressent à tous ceux qui l’ont soutenu, notamment à sa famille.
Le procureur Cyrus Vans Jr et son bureau justifient leur décision par la fragile crédibilité de Nafissatou Diallo – la femme de chambre de l’hôtel Sofitel qui a accusé DSK de l’avoir violée – en invoquant les trois récits contradictoires qu’elle aurait confiés aux enquêteurs et le nombre des déclarations qu’elle aurait formulées avant de se raviser et de les retirer.
Mais, si l’affaire pénale est finalement close, l’affaire médiatique et politique se prolonge puisque la plaignante et sa défense ont exporté leur plainte sur le terrain du droit civil.
Les réactions provoquées par cette nouvelle sont très variées. Les leaders socialistes français expriment en général leur soulagement de voir leur camarade et collègue se blanchir, redorant au passage le blason du Parti Socialiste à quelques semaines de ses élections primaires.
C’est plutôt un certain scepticisme qui transpire des déclarations des leaders du centre et de la droite française. La communiste Marie-George Buffet évoque « une mauvaise nouvelle pour la « justice » et « pour les femmes ». Aux Etats-Unis, c’est le mouvement féministe « National Organisation for Woman » (NOW) qui se fait le porte-parole de ceux que cet abandon des charges révolte et inquiète.
Mais les réactions les plus indignées restent celles de l’entourage de Nafissatou Diallo et de Tristane Banon, qui s’est aussi plainte dans le cadre de cette affaire d’une tentative de viol sur sa personne par DSK.
La vidéo suivante sur youtube montre la première déclaration publique de DSK à la sortie du tribunal :
http://www.youtube.com/watch?v=gYq91UORkuk&feature=player_embedded#
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