La rue Verneuil, vous connaissez ? Il s’agit d’une longue rue tranquille et sage du 7e arrondissement de Paris. C’est également une rue assez ancienne puisque elle a été ouverte en 1640. Elle tient son nom du duc Henri de Bourbon-Verneuil (1601-1682), un des fils légitimé du roi Henri IV.
La rue de Verneuil au carrefour avec la rue des Saints-Père marquant la limite entre les 6e et 7e arrts © French Moments
En empruntant la rue du carrefour avec la rue des Saints-Pères, il ne faut pas marcher longtemps avant de découvrir une curieuse bâtisse (au numéro 5 bis) protégée par un haut mur entièrement recouvert d’inscriptions, dessins, graffitis et déclarations colorés.
Ce sont certainement les graffitis les plus célèbres de Paris car ils rendent hommage à une célébrité qui résidait dans la rue depuis 1969. Nous parlons bien sûr de Serge Gainsbourg (1928-1991), au curriculum vitae impressionnant (mais diversement apprécié !) : auteur-compositeur-interprète, pianiste, artiste peintre, scénariste, metteur en scène, écrivain, acteur et cinéaste.
De son vivant, les fans ornaient déjà le mur de la propriété de graffitis, au grand dam du voisinage qui réclamait un nettoyage fréquent des tags.
Le fumeur de gitanes s’y est éteint le 2 mars 1991 et depuis l’intérieur de la maison aurait été conservé intact par sa fille Charlotte Gainsbourg. L’hôtel particulier de l’artiste est vite devenu un « lieu de pèlerinage » pour les fans de Gainsbarre.
L’endroit fourmille d’anecdotes : c’est ici que Juliette Gréco, qui habitait avec Michel Piccoli au numéro 33 de la même rue, inspira La Javanaise à Serge Gainsbourg.
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