Lorsque vient le mois de mars, on commence à s’émerveiller aux prémices du printemps. Dès les premières perce-neige, on réalise que l’hiver n’en a plus pour longtemps. Le printemps s’invite à Burwash, notre village du East-Sussex. Vient ensuite le temps de jonquilles et des narcisses, avant la floraison des arbres fruitiers. Cette partie de l’Angleterre dans laquelle nous vivons devient un véritable jardin. Un lieu champêtre et bucolique. Je vous laisse le découvrir.
Le printemps s’invite à Burwash dès le mois de mars
C’est au cimetière qu’il faut se rendre pour apercevoir les prémices du printemps.
Un lieu charmant (si, si !) dominé par le clocher trapu de la vieille église du village.
Là, sous les arbres encore dénudés de feuilles, de petites fleurs blanches tout à fait délicates percent le sol.
Ce sont des snowflakes, comprenez des perce-neige.
Mais, pour être tout à fait honnête avec vous, l’hiver n’est pas encore terminé.
Il nous faut attendre encore un peu de temps. Quelques semaines.
Puis viennent les narcissuses (narcisses) et les daffodils (jonquilles).
Dans ce coin du East Sussex, on en raffole ! On en voit fleurir partout, de la mi-mars à la mi-avril.
Puis le printemps s’invite à Burwash avec l’apparition des « forget-me-nots », nos myosotis.
Il y en a même dans notre jardin, sous le pommier qui n’est pas encore en fleur :
Les vibrantes tulipes sortent de leurs bulbes, superbes.
Puis, un rayon de soleil et c’est le village tout entier qui s’éclaire.
Sa rue principale avec son charme « vieille Angleterre ».
Les arbres décoratifs s’en donnent à cœur joie !
Mais c’est en se promenant dans la campagne de Burwash en avril que l’on prend la mesure du printemps.
Nous avions déjà suivi cette promenade à l’automne. Pour cette version printanière, nous sommes aventurés un peu plus loin au nord du village.
Cette campagne se révèle bucolique à souhait.
Nous empruntons des chemins qui traversent bois, champs et prairies.
Avec vues sur les collines riantes et verdoyantes de la région.
Un paysage de bocage à perte de vue !
Contrairement à notre promenade automnale, il avait cessé de pleuvoir depuis plusieurs jours et le sol n’était plus boueux. Une aubaine de pouvoir marcher sans bottes !
Nous avons rencontrés plusieurs mamans moutons qui s’occupaient de leurs nouveaux-nés.
On a le droit à des poses-photos :
Même derrière le grillage, il y a des curieux :
Et puis, au-delà de cette porte…
C’était l’émerveillement devant cette allée bordée de chaque côté de myriades de narcisses et jonquilles.
Dans les champs, on fait des rencontres imprévues, comme ce faisan aux plumage coloré.
Mais aussi une petite horde de chevreuils :
Dans les sous-bois fleurissent des milliers de « bluebells ». Ce sont des jacinthes des bois, reconnaissables à leurs petites clochettes mauves ou bleutées.
Cette jacinthe des bois avec ses grappes de fleurs courbées est également surnommée « bleuet des bois » ou « martinet » en Île-de-France. Venant de l’Est, je n’en avais jamais vu autant. Il est vrai que cette fleur vit essentiellement sous climat à forte influence atlantique… il est donc « normal » qu’on n’en trouve presque pas en Alsace, Lorraine ou Savoie.
Un des plus beaux endroits est ce chemin entre deux prairies que délimitent une rangée de chênes.
Encore un de ces paysages bucoliques à souhait !
En regardant de plus près, on découvre de jolies violettes avec une pensée (sauvage !) pour celles de Toulouse…
Les arbres en fleurs sont des prunelliers. Son fruit est le « blackthorn », ou prunelle, cette petite prune bleu ardoise, de saveur âcre.
Au bout de ce chemin paisible se trouve les premières maisons de Burwash.
Dont un « Oast House », le traditionnel séchoir à houblon. Une bâtisse que l’on trouve dans la partie orientale du East Sussex et dans le Kent voisin.
J’espère que ces quelques photos vous auront donné un joli aperçu des environs champêtres de Burwash.
Nous avons réalisé ces promenades en plein confinement où nous avons respecté les règles (ne sortir qu’une fois par jour pendant une durée limitée). Mais, à part des moutons, nous avons rarement rencontré d’autres personnes sur ces chemins… la distance sociale était donc assez simple à respecter !