Le saviez-vous ? Les Nutellas français et australien ne sont pas identiques !

Qui n’a jamais goûté au Nutella ? On s’est tous caché un jour, dans un recoin de la cuisine, pour goûter « rien qu’un petit peu » à la délicieuse mixture chocolatée. Pietro Ferrero ne pensait pas générer un tel phénomène lorsqu’il a créé le Nutella, dans sa chocolaterie, à Alba dans le Piémont. Car aujourd’hui on peut parler d’un « phénomène Nutella ». En effet, une étude a révélé que les gens font leurs courses dans les supermarchés où ils sont sûrs de trouver du Nutella. C’est un des seuls produits qui n’est (presque) pas affecté par la concurrence des pâtes à tartiner qui portent la marque des grandes enseignes (Carrefour, Super U, Leclerc, etc…).

Miam ! quoi de meilleur qu’une tartine grillée au Nutella pour le goûter ? ©French Moments

Cependant saviez-vous que le Nutella n’est pas le même partout ? Ainsi le Nutella allemand est plus compact, plus sombre, et plus chocolaté que le Nutella français qui lui est bien plus coulant et plus luisant. Étrange n’est-ce pas ? Alors, qu’en est-il du Nutella australien ?

Tout d’abord, l’emballage n’est pas le même. En France, on trouve le Nutella, principalement dans des pots en verre alors qu’en Australie, les pots sont exclusivement en plastique et cela pour des raisons en partie climatiques. En effet, le climat australien est différent de celui français. Il fait bien plus chaud et surtout, plus humide en Australie qu’en France. En conséquence, le plastique est massivement utilisé en Australie car il permet de préserver le Nutella de l’humidité et des grandes variations de températures. Par ailleurs, c’est un matériau plus léger que le verre et qui écarte le risque de se retrouver avec des bouts de verre dans le précieux Nutella. En revanche, le verre a l’avantage d’être un matériau d’emballage propre, c’est-à-dire sans risque de « contaminer » le produit alors que le plastique utilisé en Australie contient du phtalate, un produit chimique qui peut s’avérer dangereux pour l’homme. Mais pas de panique, il faudrait ingurgiter 25 kilos de Nutella par jour (!) pour dépasser le seuil maximal d’exposition journalier fixé par l’Union Européenne (1 500 microgrammes).

Ensuite, dès le premier coup d’œil, la texture apparait légèrement différente. En effet, le Nutella australien est légèrement plus coulant que celui français. Néanmoins, il est important de nuancer ce point car l’excès d’onctuosité peut être lié à une plus forte température. Pour le reste, la mixture australienne, comme la mixture française, sont dotées de cet aspect luisant.

La texture luisante et visiblement très onctueuse du Nutella australien. ©French Moments

Liste des ingrédients du Nutella australien. ©French Moments

Enfin, au niveau du goût, après de multiples petites cuillères, pour être sûr bien entendu, on note une légère différence. Le Nutella australien est plus onctueux, plus crémeux, que le Nutella français. La différence est assez minime mais le Nutella française dégage un goût chocolaté plus important que son homologue australien. Cela trouve son explication dans la composition des deux pâtes à tartiner ; et l’ingrédient clé est le lait.

Liste des ingrédients présents dans le Nutella français. ©French Moments

En effet, le Nutella français contient 6.6% de « lait écrémé en poudre » contre 8.4% pour son cousin australien. C’est cette différence qui donne cette texture plus crémeuse au Nutella australien et qui dilue légèrement le goût chocolaté. De plus, Ferrero Australie utilise des noisettes produites en Australie, contrairement au Nutella français qui est composé de noisettes venues de Turquie. Le goût est donc forcément différent.

Sur le plan nutritionnel, le Nutella français est plus calorique : pour 100 grammes, la pâte à tartiner française contient 2273KJ contre 2175KJ pour le Nutella australien.

Le tableau énergétique du Nutella australien. ©French Moments

Tableau énergétique du Nutella français. ©French Moments

De plus le Nutella français est plus riche en glucides (57.3 grammes) et en lipides (31.6g) que son cousin australien (54.7g de glucides et 30.3g de lipides). Par ailleurs le pourcentage plus élevé de lait dans le Nutella d’Australie fait qu’il est plus riche en protéines que celui français (7.3g contre 6g).

Au final, ces différences pourraient passer inaperçues mais pas pour les spécialistes du Nutella, qui retiendront surtout la texture plus onctueuse de la version australienne ainsi que son goût plus crémeux.

Une tartine grillée, au Nutella. Quel régal ! ©French Moments

D’autres études ont été menées, comparant les Nutellas français et allemand… brillamment exposées dans la vidéo suivante :

http://quoi.info/actualite-pratique/2012/03/10/pourquoi-ne-mange-t-on-pas-le-meme-nutella-en-france-quen-allemagne-1129354/

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