Avec notre étudiant Ian, nous sommes en train de lire le livre « Inventions et découvertes au Moyen Age dans le monde » de Samuel Sadaune (éditions Ouest-France).
Ce livre de 144 pages montre que le Moyen Age est une période fructueuse durant laquelle les savoirs n’ont cessé de progresser. L’impulsion donnée par les moines occidentaux, grands compilateurs de savoirs et garants de la sauvegarde de l’héritage antique, fut déterminante. Néanmoins, et bien que l’astronomie et la médecine aient connu au même moment des progrès en Occident, c’est en Orient, notamment en Inde et surtout en Chine, qu’il faut chercher l’origine de la plupart des grandes découvertes. La numérotation moderne, le papier, la poudre, la boussole, l’horloge, l’imprimerie, sont autant d’inventions imputées à leurs peuples et transmises à l’Occident. De nombreux savants arabes des IXe, Xe et XIe siècles apportèrent en outre des éléments déterminants dans des domaines aussi divers que l’astronomie, la géographie et la médecine. A des milliers de kilomètres de là, les Mayas innovèrent à leur tour, à l’heure où le reste du monde n’avait pas même conscience de leur existence. Ce livre s’attache donc à réhabiliter des civilisations et des hommes que l’imaginaire collectif a relégués au rang d’oubliés ou d’anonymes à défaut de les ériger à celui de précurseurs.
Le chapitre « Charlemagne remet la science au goût du jour » mentionne que dans les écoles, on enseigne aux enfants la lecture, les psaumes, les notes, le chant, la grammaire et le comput. Ne connaissant pas ce dernier mot, nous l’avons recherché et sommes tombés sur la définition suivante : le terme « comput » désigne le calcul des dates de fêtes mobiles dans la religion chrétienne (Mardi-Gras, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, etc). Mais ce qui est intéressant à savoir, c’est l’origine de « comput ». Le mot dérive du latin « computus ». Cela ne vous rappelle rien ? Computus a donné « computer » en anglais ! Alors que les Français parlent d’ « ordinateur », c’est-à-dire l’ordination des données, les Anglais lui ont trouvé un terme similaire, dont l’origine est basée sur le calcul. L’étymologie est passionnante n’est-ce-pas ?