Mardi gras est une tradition bien connue en France mais qui se perd néanmoins car elle est suivie par de moins en moins de personnes. La seule spécificité officielle de cette tradition est que les enfants doivent se déguiser pendant un jour. Celle-ci dérive, comme nombre de traditions en France, d’une réappropriation chrétienne, qui veut qu’à la veille du Carême où l’on doit exclure de son repas les viandes et mets recherchés, l’on profite d’une semaine d’abondance et de fête que vient clore Mardi Gras. Auparavant, à cette date, les enfants se déguisaient et parcouraient les rues en demandant de la farine, des œufs et du lait qui servaient ensuite à confectionner des beignets et des crêpes que l’on mangeait dans la journée. Cette tradition est donc synonyme d’abondance et de festivité.
Dans de nombreuses régions, le lendemain du Mardi Gras comprend une seconde tradition. Dans ma région des Yvelines cela s’appelle le Bineau. Il semble que c’est une tradition spécifique à ma région. Toutefois dans le nord l’on retrouve une variante du Bineau, appelé Binot qui consiste à construire des géants l’un féminin l’un masculin, qui ne sont cependant pas destinés à être brûlés. Le Bineau consiste à faire déguiser les enfants et à les faire défiler dans la ville à la suite d’un char. Le long du cortège, ils portent une statue en papier mâché confectionnée et décorée par les enfants eux-mêmes. Après un parcours dans la ville tout le cortège se retrouve à un endroit où l’on va brûler la statue, en toute sécurité bien sûr ! La statue doit représenter le froid et les maux de l’hiver. Le fait de la brûler met ainsi un terme à tout cela, signifiant un nouveau départ, une nouvelle renaissance à l’approche du printemps. Je me souviens surtout avoir célébré le Bineau et beaucoup moins Mardi Gras. Lors des festivités du Bineau l’on se retrouvait tous déguisés dans la rue avant de faire brûler cette statue qui lorsqu’on est enfant nous parait immense. La fête se poursuit avec la dégustation de gâteaux, crêpes et beignets.
Mardi gras est surtout célébré dans les écoles primaires, puis abandonné au collège avant d’être parfois repris au lycée. Ainsi j’ai célébré Mardi Gras au lycée en me déguisant lors d’une journée de cours avec mes amis.