Il y a 2000 ans, Hannibal et son armée souhaitait envahir Rome et ont traversé les Alpes avec des éléphants ! En 1814, Napoléon Bonaparte, de retour de l’Ile d’Elbe, pensait reconquérir l’Europe et a traversé les Alpes de Cannes à Grenoble.
Et en 2011, nous avons aussi effectué notre « traversée des Alpes » de Genève à Aix-en-Provence ! Depuis Chambéry en Savoie, où nous avons passé la nuit, nous avons longé le massif de la Chartreuse (à l’Ouest) et le massif de Belledonne (à l’Est) en descendant la vallée de l’Isère.
Nous avons rejoint la ville de Grenoble, où ont eu lieu les Jeux Olympiques d’hiver en 1968. Pour ceux qui veulent – comme nous – visiter le centre-ville, garez votre voiture dans un des parking-relais en périphérie. Pour la somme modique de 2,10 euros par voiture, vous avez accès à un parking sécurisé et le voyage aller-retour dans le tramway de Grenoble.
Nous avons donc visité le centre-ville de Grenoble (la plus grande agglomération des Alpes) : au premier abord, il nous a paru moins intéressant (ou moins pittoresque) que celui de Chambéry. Nous avons aussi été surpris par le nombre de tags griffonnés sur les murs des bâtiments – quel dommage !
Mais ce qui attire les touristes à Grenoble, ce sont les fameuses « bulles », ces intrigantes cabines du téléphérique qui vous élève jusqu’au fort de la Bastille. De cette forteresse conçue par Vauban, la vue sur la ville, la vallée de l’Isère et les massifs montagneux des Alpes (Chartreuse, Belledonne et Vercors) est à couper le souffle ! Les nuages nous ont empêchés d’apercevoir le Mont-Blanc qui, par beau temps, se laisse découvrir au-dessus de la vallée de l’Isère.
En redescendant par le téléphérique (attention au vertige !), les nuages se sont amoncelés et la pluie s’est annoncée, ajoutant un « je ne sais quoi » de romantique au paysage. Retour au parking-relais par le tramway et direction le Sud par la Vallée du Drac. De l’autoroute A51, les vues panoramiques se sont succédées, plus belles les unes que les autres, malgré les nuages : la masse montagneuse du Vercors sur la droite et les vallées riantes parsemées de petits villages de montagne sur la gauche.
Le passage au col de la Croix Haute (1179 m) marque la frontière entre les Alpes du Nord et les Alpes du Sud, entre le département de l’Isère et celui de la Drôme.
Dix kilomètres plus loin, c’est une autre frontière administrative que nous avons traversée : celle qui limite les régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-D’azur. Mais c’est dans la petite ville de Serres, que l’architecture propre à la Provence commence à se révéler.
Quelques 20 kilomètres plus loin, nous nous sommes arrêtés à Sisteron, une ville bâtie au bord de la Durance dans une cluse impressionnante. Sisteron marque traditionnellement l’entrée dans la Provence proprement dite et est construite dans un remarquable défilé. Une citadelle construite par Vauban domine la ville et le site. De l’autre côté de la Durance s’élève la menaçante montagne de la Baume dont les strates verticales semblent se jeter sur la ville !
Sisteron est une bonne étape pour faire une pause au cours d’un long trajet en voiture, aussi nous vous recommandons de prendre le temps de déambuler dans les rues de sa vieille ville. Ne manquez pas d’entrer dans la cathédrale Notre-Dame des Pommiers, un bijou de l’Art Roman du 12e siècle. En voyant les 5 tours des fortifications médiévales encore debout, vous comprendrez vite que Sisteron était dans le passé un verrou stratégique aux confins de la Provence. Au Moyen-Age, Sisteron était la quatrième ville de Provence, au même rang que Nice !
Depuis l’ouverture de l’autoroute A51, qui contourne la ville par un tunnel, les touristes se moins nombreux qu’auparavant à y faire une halte. Mais les rues piétonnes restent animées notamment grâce aux artistes locaux exposant leurs peintures. Nous avons eu la surprise d’y rencontrer un artiste-peintre qui y crée (copie ?) des tableaux inspirés de l’art aborigène.
Depuis Sisteron, le paysage évolue vers la moyenne montagne. Depuis l’autoroute A51, nous avons admiré les étonnants rochers de Mées (aussi appelé les Pénitents de Mées). Il s’agit d’une formation géologique unique en France.
Quelques kilomètres plus loin, sous une belle lumière de fin d’après-midi, nous avons enfin atteint notre prochain terrain d’aventure : le Luberon !
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