On ne la découvre que si l’on emprunte la rue piétonne Édouard VII : la Place Édouard VII à Paris fut ouverte en 1912 en l’honneur du monarque anglais (1841-1910), roi du Royaume-Uni et des dominions (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Terre-Neuve) ainsi qu’empereur des Indes de 1901 jusqu’à sa mort. Mais pourquoi Édouard VII ? Tout simplement parce qu’il s’était fait une réputation d’être « le plus parisien des rois anglais ». Il avait en effet un faible pour les divertissements et ceux qu’offraient les Grands Boulevards n’étaient pas pour lui déplaire, bien au contraire !
La place est bordée de bâtiments remarquables dont celui du Théâtre Édouard VII avec ses 718 places et inauguré en 1913. Il rappelle à la mémoire le talentueux Sacha Guitry.
A partir de 1921, les bâtiments ont été occupés par les services centraux de la Société Générale, conduisant à la privatisation de la voie et son accès limité aux visiteurs. Suite au départ de la banque dans de nouvelles tours à La Défense en 1992, le quartier a été réhabilité de 1995 à 1999 et est depuis à nouveau ouvert au public.
Mais bien peu de visiteurs savent que la place a été ouverte sur l’emplacement des remises et des écuries d’une compagnie de fiacres : la Compagnie générale des petites voitures. Celle-ci y logeait quelques 500 chevaux et 200 fiacres.
Car jusqu’à la fin du 19e siècle, le 9e arrondissement de Paris était celui qui comptait le plus grand nombre de chevaux, jusqu’à 6500 ! En 1900, la capitale recensait pas moins de 80000 équidés (chevaux, ânes et baudets), soit une densité plus importante que le département de la Meuse qui était connu pour être le plus chevalin de France.
Petit clin d’oeil à ce passé oublié : au centre de la place se trouve une statue équestre d’Édouard VII de Paul Landowski.
Aujourd’hui, il est très agréable de déambuler dans les ravissantes rues piétonnes situées entre le boulevard des Capucins et la rue Auber en passant par la place Édouard VII.