Plaisanter en français : un exercice difficile !

Le thème de l’humour est toujours un exercice difficile dans l’apprentissage d’une langue étrangère. Outre la barrière de la langue, il existe également d’autres notions qui viennent compliquer la tâche, notamment la prise en compte du contexte social-culturel.

Rire d’une blague des Inconnus ou de Florence Foresti est une chose, comprendre le contexte socio-culturel en est une autre. Et nos étudiants australiens ne sont pas gâtés car l’éloignement de la France ne facilite pas les choses et la renommée de la vaste majorité de nos grands comiques nationaux ne traverse pas la frontière… Les Dubosc, Lemercier et autres Boon et Samantha Oups n’auraient aucun souci à se faire s’ils devaient choisir de passer leurs vacances à Sydney car ici, pas de paparazzis : nos vedettes nationales pourraient enfin faire leur shopping dans les boutiques Jacadi, Philippe Delorme et Cartier en parfaits incognitos !

Cette semaine était donc la dernière du 2e trimestre pour nos groupes de conversation. Le thème « Plaisanter en français » nous a permis de terminer en beauté cette série de huit leçons dans la bonne humeur. Nous avons appris le vocabulaire suivant :

La blague : c’est une mise en scène sous forme d’histoire ou de devinette, généralement assez courte, qui déclenche le rire. Elle peut aussi ne pas le déclencher si elle se trouve être de basse qualité (exemple : blague Carambar).

  • « Chéri, tu préfères une femme jolie ou une femme intelligente ? »
  • « Ni l’une, ni l’autre, mon Amour, c’est toi que je préfère… »

La devinette : il s’agit d’une question dont il faut deviner la réponse. La montée de la tension vient de la nécessité de trouver la réponse, à cause d’une compétition entre plusieurs personnes ou d’une contrainte de temps. Le rire est déclenché par l’impossibilité de trouver la réponse.

Une devinette est plus drôle quand celui qui l’a posée donne la réponse. De plus, la réponse à une devinette est souvent un jeu de mots, ce qui renforce l’effet comique. Celui qui pose la devinette peut renforcer la tension en sous-entendant que la réponse est évidente : « Bah ça, c’était facile ! » ou « Même ma fille de quatre ans connaît la réponse ! »

Exemples de devinettes :

  • Comment fait-on pour faire aboyer un chat ?
  • Réponse : « On lui donne une tasse de lait et il la boit ! »

La charade : une charade est une forme de devinette qui combine les jeux de mots et la phonétique.

Exemples de charades :

  • Mon premier ouvre les portes,
  • Mon second se boit,
  • Mon troisième garde les moutons,
  • Jules César aime bien mon tout.
  • Solution : clé – eau – pâtre → Cléopâtre.

Le calembour : un calembour est un jeu de mots fondé sur l’homonymie ou l’homophonie (mots qui s’écrivent ou se prononcent de la même façon, mais différents par le sens), la paronymie (mots dont l’écriture ou la prononciation est très proche), ou encore la polysémie (mots ayant plusieurs sens).

Le calembour est un trait de l’esprit, à connotation humoristique, qui, par le sens double d’une phrase, permet une approche ironique sur un sujet donné.

Certains comiques, comme Raymond Devos, René Goscinny ou Florence Foresti, sont réputés pour faire des jeux de mots. Le public va donc naturellement chercher les jeux de mots. Lorsque le comique a dit un jeu de mots difficile à comprendre, il peut marquer une pause pour signifier au public qu’il y en avait un, renforçant la tension avant le rire.

Exemples de jeux de mots :

  • « Un peu d’Eire, ça fait toujours Dublin ! » (un peu d’air, ca fait du bien !)
  • « Je suis en congé de ma Lady » (je suis en congé de maladie)
  • « C’est beau mais c’est twist ! » (c’est beau mais c’est triste !)
  • « Notre but est atteint, comme la tarte du même nom » (en référence à la Tarte Tatin)
  • « Les Ibères sont rudes » (les hivers sont rudes, de Goscinny dans Astérix en Hispanie)

Plusieurs jeux de mots sont aussi appelés des contrepèteries.

La contrepèterie : c’est « l’art de décaler les sons ». Elle consiste à évoquer une phrase d’apparence anodine mais qui par permutation de sons permet d’obtenir une autre phrase, généralement grivoise ou inconvenante.

Exemple (les Inconnus) : Santa Barbara (Ça te barbera).

Les apparitions de Florence Foresti dans l’émission « On a tout essayé » sont truffées de jeux de mots en tout genre. Dans la vidéo (lien ci-dessous), Florence Foresti incarne Brigitte, une jeune fille âgée de 29 ans et 12 mois , invitée par le présentateur Laurent Ruquier à donner son avis sur la question du célibat.

Florence Foresti – Brigitte, le célibat 

Sources : wikipedia.fr

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Une réponse à Plaisanter en français : un exercice difficile !

  1. French Moments dit :

    Les deux meilleures blagues rapportées par nos étudiants sont les suivantes :

    C’est un homme qui regarde un match de foot (PSG contre OM) à télé dans un bar. Son chien est assis à ses côtés et regarde aussi le match lorsque le PSG (Paris-Saint0-Germain) marque un but. Le chien se met à japper, à courir dans tout le bar en sautant sur les tables !
    Le voisin demande à l’homme :
    – Qu’est-ce qu’il lui arrive à votre chien ?
    – Il est supporter du PSG, il est content.
    – Ben dites donc, juste pour un but ! Et qu’est-ce qu’il fait quand le PSG gagne un match ?!!
    – Je ne sais pas, je l’ai que depuis 2 ans…

    Le maître demande à Sophie :
    « Conjugue-moi le verbe ‘marcher’ au présent ».
    Sophie (très lentement) : « Je marche …. Tu marches … »
    Le maitre : « Plus vite Sophie ! »
    Sophie : « Je cours, tu cours, il court, nous courons… ».

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