Le Château de Versailles représente aussi bien un symbole parisien que français à l’étranger. Les rois de France et la cour y résidèrent jusqu’à la Révolution Française : Louis XIV, Louis XV et Louis XVI.
Si Louis XIII n’avait construit qu’un modeste pavillon de chasse, tour à tour les rois l’ont embelli en construisant d’autres dépendances. Louis XIV qui résidait au début de son règne en partie au Louvre, se méfiait cependant de la population parisienne depuis l’épisode de la Fronde (troubles qui éclatèrent en France entre 1648 et 1653 pendant la régence d’Anne d’Autriche et le Ministère du cardinal Mazarin). Craignant encore des révoltes, il s’éloigna de Paris et construisit ainsi de nouveaux bâtiments autour de celui initial de Louis XIII.
Le but était de glorifier la monarchie française, et d’asseoir l’absolutisme royal et la puissance du Roi Soleil. L’endroit le plus emblématique de cet art classique français reste la Galerie des Glaces. Essentiellement un lieu de passage, cette dernière était destinée à éblouir les visiteurs et invités de marque du Roi. Longue de 73 mètres, on y trouve environ 357 miroirs.
Le Château lui même fait aujourd’hui 63 154 m2, et compte 2300 pièces.
Au 19ème siècle, le Château de Versailles devient le Musée de l’Histoire de France. Il est également classé, depuis 30 ans, au patrimoine mondial de l’Humanité.
Versailles est très souvent assimilé au couple de Louis XVI et Marie Antoinette. Penchons-nous d’un peu plus près sur cette dernière.
Reine de France (1755-1793)
Marie-Antoinette, princesse autrichienne et épouse de Louis XVI, demeure l’un des personnages les plus fascinants de l’histoire de Versailles.
Elle doit très vite se plier aux contraintes et obligations de sa fonction : lever et toilette en public par exemple. Entourée de ses favoris elle recherche une vie plus paisible et intime. Elle se réfugie ainsi souvent au Petit Trianon. En 1778, elle donne naissance à son premier enfant, une fille, puis en aura 3 autres, dont le supposé Dauphin Louis Joseph Xavier Français qui mourra à 8 ans. 
Toujours considérée comme une étrangère, et portant le surnom péjoratif de « l’Autrichienne », elle fait l’objet d’hostilités de la part du peuple français. Des pamphlets circulent contre elle, on l’accuse ensuite de ses déboires conjugaux et de dilapider l’argent du peuple en festivités et frivolités. Elle marque enfin une réelle rupture avec la Cour lorsqu’elle fait jouer dans le théâtre du Petit Trianon la pièce de Beaumarchais que le Roi avait au préalable fait interdire, Le Mariage de Figaro, qui critique fortement la société de l’ancien régime.
La fin est assez tragique. Elle sera enfermée à la Conciergerie après l’exécution du Roi en 1793, subira ensuite son procès devant le Tribunal Révolutionnaire et sera enfin exécutée le 16 octobre 1793, sur la place de la Concorde.