Cet article a été réalisé dans le cadre de l’événement « Souvenirs d’un Noël enchanteur » à l’initiative du blog Mon Grand-Est.
Le Noël dont je vais parler n’est peut être pas le plus merveilleux mais c’est celui de mon enfance quelques décennies auparavant.
En me replongeant dans mes souvenirs de petite fille, je ne peux pas me rappeler cette fête de Noël sans y associer ce que nous appelions en Lorraine la Saint Nicolas.
La Saint Nicolas était notre fête à nous les enfants. L’usine où travaillait mon père organisait une après-midi fantastique. C’était un moment unique dans notre année.
Nous mettions nos beaux habits, ceux du dimanche et nous parcourions les rues de Nancy jusqu’à la salle de spectacle réservée spécialement pour la fête. Après les salutations habituelles nous nous installions dans de confortables sièges et le spectacle commençait. Un film était diffusé ou bien un magicien venait faire son numéro sous nos regards ébahis.
Puis arrivait celui qui distribuait les cadeaux, le Saint Nicolas. Il apparaissait par la porte du fond. Tous pouvaient le voir traverser la salle d’un pas majestueux, vêtu de ses magnifiques habits d’évêque. D’une main, il tenait sa crosse et de l’autre main, il saluait les enfants sur son passage. Il était malheureusement toujours suivi d’un horrible personnage tout de noir vêtu qui brandissait un martinet avec un air pas content du tout : le Père Fouettard.
Moi, je glissais au fond de mon siège et me faisais toute petite pour me cacher. Le Saint Nicolas m’intriguait avec son air débonnaire, mais il m’intimidait aussi dans tout son apparat. Quant à l’autre, le Père Fouettard, il me faisait franchement peur.
Mais mes émotions ne s’arrêtaient pas là. Le plus dur et pourtant le plus exaltant était à venir : la distribution des cadeaux.
Le Saint Nicolas avait pris place sur l’estrade, il était maintenant assis sur son trône. Le silence régnait. Chaque enfant était appelé et lorsqu’il entendait son nom, il se levait et allait chercher son cadeau auprès du Saint Nicolas. Un énorme sac de bonbons et friandises de toutes sortes accompagnait le cadeau.
Assise sur mon siège, j’attendais mon tour. Quand j’entendis mon nom, je sentis mon cœur battre plus fort. Mais la perspective du cadeau que j’allais recevoir me redonner du courage et vaillamment, je me dirigeais vers le Saint Nicolas. Puis je revenais à ma place avec une grande poupée dans les bras et un sac de bonbons aussi grand que la poupée !
L’après-midi festive se terminait ainsi, mais pour moi la fête continuait … la nuit était tombée, la ville s’illuminait de ses lumières de Noël. Tout cela donnait aux rues de ma si belle ville un attrait unique. Alors que nous marchions pour regagner notre immeuble, mon cœur était léger. J’aimais ce moment là.
Et je peux dire aujourd’hui qu’une balade de nuit au cœur d’une ville toute illuminée est pour moi un véritable plaisir. Ce délicieux souvenir, ancré dans ma mémoire, y est certainement pour quelque chose.
Pour en savoir plus sur les traditions de Noël dans le Grand-Est, visitez la page dédiée à la Fête de Noël du blog Mon Grand-Est.
Merci pour ces souvenirs et ce partage ! Belle journée
Un beau partage riche en émotions 🙂 merci Pierre nous en avoir fait profiter. Et merci également pour l’organisation de ce carnaval d’articles au thème enchanteur ! C’était top.
Merci beaucoup Benjamin pour ton gentil message ! Bonne préparation de Noël et à bientôt ! 🙂
Bonsoir,
Voici tout à fait le type de souvenirs que j’adore…
Chez moi (en Flandre française), on fête encore Saint Nicolas, même si on ne donne plus forcément de jouets aux enfants…J’offre toujours un Saint Nicolas en chocolat pour que la tradition ne se perde pas…
En Belgique toute proche, il y a un défilé avec Saint Nicolas et plusieurs Pères Fouettard…Les enfants sont impressionnés…Une motivation pour être sages lol
Bien cordialement,
Pierrette
Avec beaucoup de retard, merci Pierrette pour tes impressions sur Saint-Nicolas en Flandre ! Bonne et heureuse année 2017 !